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VISITE DU CLOCHER DE L'EGLISE DE LAZ
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animlaz
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Localisation: LAZ, Bretagne

MessagePosté le: 20 Fév 2005, 12:10    Sujet du message:   VISITE DU CLOCHER DE L'EGLISE DE LAZ Répondre en citant

VISITE DU CLOCHER DE L'EGLISE DE LAZ
[size=18]Vous pouvez cliquer sur les vignettes dans le texte ci-dessous pour agrandir les photos.
Vous pouvez aussi faire défiler le DIAPORAMA des photos du reportage:

VOIR LE DIAPORAMA

Une expédition ayant pour but principal de vérifier le système électrique qui actionne la plus grande cloche de l'église a été l'occasion d'un reportage sur les coulisses cachées du clocher de cette église.

LES MURS CREUX DU PORCHE:
Comme on peut le deviner sur le dessin ci-dessous ont été btis dans l'épaisseur du mur, à droite, un puits, menant du sol de la nef jusqu'au balcon Nord, destiné à accueillir les poids de l'horloge prévue au moment de la construction, surmonté d'une chambre destinée à recevoir celle-ci. A droite (donc vers le sud) a été noyée dans le mur une série de volées d'escaliers qui permet d'accéder aux différents niveaux.
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LA SENTINELLE ENDORMIE ET SES CONGENERES
Poussons d'abord la porte qui donne accès à l'escalier :
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Vous venez de rencontrer un grand rhinolophe en pleine hibernation. Ces chauves-souris au museau épaté (d'où vient leur nom) sont une espèce en voie de disparition. De 10 à 20 cm de long et jusqu'à 45 cm d'envergure, elles hibernent jusqu'en mai dans des endroits tranquilles. Elles ont besoin de très grandes chaleurs en été pour se reproduire et éclore, et d'endroits pas trop froids pour hiberner. L'église de Laz est fréquentée depuis longtemps par plusieurs individus, tout comme quelques vieilles maisons du bourg. Le château de Trévarez et ses somptueuses charpentes les accueillaient depuis un siècle. Il semble que le minium (peinture au plomb) qui protégeait de la rouille le fer de la charpente soit mortel pour les jeunes qui, lors de leur éclosion, s'essayent à voler en s'agrippant à tout ce qu'ils peuvent trouver et se lèchent ensuite consciencieusement, ingérant des écailles de peinture mortelles ! Des travaux d'aménagement des combles de l'église ont été faits pour favoriser leur implantation, sans résultats évidents jusqu'à maintenant.
Tirer cette sentinelle de son sommeil serait l& condamner à mort, car ce réveil consomme une quantité d'énergie considérable, qu'elle serait obligée de puiser dans ses réserves adipeuses (de graisse) et la condamnerait à mourir de faim avant son réveil. Laissons cet animal tranquille et empruntons l'escalier étroit qui mène à la tribune:

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LA TRIBUNE
L'étage de la tribune qui domine la nef de l'église, révélant son charme. La tribune est éclairée par une rosace, datant de 1942 et restaurée en 1998:
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LES HORLOGES DE L'EGLISE

Dans un coin de la tribune a été laissée la carcasse de l'ancienne horloge. On peut voir sur la peinture de l'église, datée de 1895, qu'elle n'existait pas alors. Son cadran en façade Ouest est visible sur une carte postale de la fin des années 20. On peut donc supposer que cette horloge a été installée avant la guerre de 1914. Le mécanisme, placé dans la chambre de l'horloge, au-dessus du puits, entraînait les aiguilles directement au travers du mur de la chambre. Son cadran, une plaque de lave émaillée particulièrement lourde, est resté accroché à la façade jusque dans les années 1960. Ces modèles d'horloge à poids ont équipé la plupart des églises de la région, installés par des spécialistes comme Joncourt de Brasparts, horloger réputé, célébrer photographe, éditeur de cartes postales. Un modèle de ce type d'horloge a été restauré à Brasparts par l'association des amis de Joncourt.

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On accèdait à la chambre de l'horloge par un plancher, 3 mètres au-dessus de la tribune, aujourd'hui disparu.
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Vers 1936, une nouvelle horloge à poids, plus moderne, fabriquée à MOREZ du JURA par la société PAGET et Cié, fut installé, sans démonter l'ancienne. Par un système de tringleries et de renvois, cette horloge affichait l'heure sur la façade nord de l'église, au sommet du clocher comme on peut le voir ci-dessous sur la carte postale de 1937. Elle nécessitait, elle aussi, un remontage quotidien! Sa position faisait que les poids, au lieu d'utiliser le puits prévu à cet effet par les bâtisseurs, pendaient à l'intérieur du porche au-dessus des fidèles entrant dans l'église. Une des cordes eut la bonne idée d'attendre la nuit pour se rompre. Le poids, tombant d'une dizain de mètres, cassa une des dalles de l'entrée! Cette horloge fut remplacée vers 1947 par un modèle dont les moteurs électriques assuraient le remontage des poids quand nécessaire. Le cadran de l'horloge précédente; en tôle émaillée de 103 cms de diamétre fut réutilisé. Cette horloge était logée dans une armoire située sur le plancher haut et faisait généreusement bénéficier les fidèles de ses bruits mécaniques et électriques pendant les messes. Lors de son remplacement, dans les années 1980, les installateurs l'emmenèrent avec eux et il n'en reste aucune trace, à l'exception du fameux cadran.


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Sa remplaçante est commandée par une armoire électrique située dans la saccristie au moyen d"impulsions électriques envoyées toutes les minutes. Le nouveau cadran, en plexiglas, de 1,10 mètre de diamétre, fut installé sur la façade nord, à sa place actuelle.
En septembre 2002, cette horloge fut démontée et remise en état, aux
prix d'opérations acrobatiques malgré les équipements de sécurité utilisés !

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[color=darkblue]On accède au niveau du plancher qui supportait ces horloges par une volée d'escalier à la forme complexe, appuyée sur une sorte d'échauguette dominant la tribune. Une grille fixe assure la sécurité des quelques passants:[/color]
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SOUS LA DALLE DE LA CHAMBRE DES CLOCHES
Quelques marches nous emmènent sous la dalle supérieure du clocher, autre endroit fréquenté par les rhinolophes. Un individu de belle taille s'y repose tous les hivers depuis plusieurs années.

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SUR LE SUD DU CLOCHER:
Une petite porte ne fer donne accès au balcon côté sud du clocher. De ce balcon, l'on peut bénéficier d'une vue imprenable sur le bourg :
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LES ARMES DES FONDATEURS
Après avoir admiré le paysage, retournons nous et examinons le blason sculpté sur la façade. Cette pierre sculptée montre les armes de la famille KERNEZNE, encadrées de deux genettes. Le seigneur de KERNEZNE était plein de prétentions! Comme il n'avait pas le droit d'utiliser des hermines, emblème royal et ducal, il s'est contenté de ces animaux plus humbles, mais à la silhouette analogue. Ambitieux, il avait lancé le chantier d'une immense église, comptant en faire un lieu de pèlerinage, source de richesses et de considération, comme Notre-Dame des Portes ou la chapelle du Krann à Spezet. Un vieil accord prévoyait que la statue de Notre Dame des Portes, prêtée par la Baronnie de Laz, devait être rendue dès qu'elle pourrait être accueillie dans un édifice approprié. Il y avait été poussé par le fameux Père Maunoir lors des missions que ce dernier effectua dans la région dans les années 1650-1680.
Las !, ce seigneur eut des ennuis sérieux à cause de ses ambitions et ce sont ses filles qui eurent à financer en partie l'église, inaugurée, après des années d'atermoiement et de retard en 1730. Le clocher n'était pas fini et les cloches étaient à l'air, sur une structure de poutres. C'est en août 1828 que la commune et la fabrique financèrent le clocher tronqué actuel que nous pouvons voir, pour un coût de 800 Francs or:

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Par une petite échelle en fer, il faut se glisser par l'étroite fenêtre dans la chambre des cloches.

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LES CLOCHES DE LAZ
Des cloches vagabondes
La tradition veut que, pendant la construction de l'église, la cloche de l'église précédente ait été suspendue dans un des ifs qui l'entouraient. Par une noire nuit, lors d'un des nombreux arrêts des travaux causés par les difficultés financières, cette cloche disparut, emportée, dirent certains qui reconnurent son timbre provenant d'un clocher récemment rénové, vers Carhaix.
Instruits par l'espérience, les Laziens ont toujours gardé un oeil méfiant sur leurs cloches et leurs vééllités de vagabondage.

Charlotte-Sophie
Il fallut remédier à cette disparition après l'achèvement de l'église :
« l'an 1772, le 29 septembre, il a été, par le Recteur de Saint-Thois et en présence du Sieur Galloy, recteur de Laz..., procédé à la bénédiction d'une cloche nouvellement fondue pour l'usage de cette église paroissiale, laquelle a été nommée Sophie-Charlotte. Par-rain et marraine ont été : Haut et puissant seigneur messire Charles--François Jules du Bot du Grégo, marquis de la Roche..., vicomte de Curru..., et dame Sophie-Antoinette-Pauline de Caradeuc, épouse de haut et puissant seigneur messire François-Gabriel-Marie, comte de la Fruglais et de Kervers...» Suivent les signatures, dont Kernezne de Rison; du Bot de Kerstrat; Jeanne de Kernezne; du manoir du Plessis; Sauvage, sénéchal du Laz, qui habitait, lui, à Roquinou... D'après la tradition cette cloche fut fondue sur la place-foire, et, à un moment donné, le fondeur ayant déclaré qu'il n'y avait pas assez de bronze pour lui donner le poids voulu, les chtelaines, dit-on, arrivèrent portant de nombreuses pièces de monnaie qu'elles jetèrent dans le brasier..."
On sait par ailleurs que sur cette cloche vénérable était gravé: "L'an 1771 Jean Jacob Fondeur Lorein".

Augustine-Césarine
Longtemps l'église ne posséda que cette cloche, le gros bourdon. C'est seulement en 1874 que sera placée la deuxième cloche de « 500 livres pesant » que le conseil de fabrique, le 3 novembre 1850, dans sa délibération, déclare cependant urgente. « L'an 1874, le 6 septembre, a été bénite à Laz par M. Messager, curé de Châteauneuf, une cloche de nom Augustine-Césarine fondue à Villedieu-les Poêles, en Normandie. Parrain et marraine ont été M. Ange Rioust de Largentaye, député et conseiller général des Côtes-du-Nord, et Mme Césarine Monjaret de Kerjégu, représentés par Jean Merrien, de Stang-Corven, ancien maire, et Marie Jeanne Le Clec'h, épouse du trésorier. Etaient maire, M. Rospars ; recteur, M. Favé ; trésorier, M. Sinquin; vicaire, M. Guillerm. Cette cloche est due à la bienveillance des habitants de Laz et est le produit d'une souscription volontaire.»

Marie-Gabrielle
Pendant le dur hiver 1956, le bourdon presque bicentenaire se fendit et il fallut envisager sa réparation ou son remplacement. Les mauvaises langues affirment qu'une proposition de réparation fut écartée par le Maire, qui souhaitait immortaliser son nom dans le bronze et préféra l'achat et la baptême d'une nouvelle cloche, fondue à Nantes.... Ce fut fait en 1962, avec l'arrivée de Marie-Gabrielle, pesant 350 livres. Le meunier alla la chercher à la gare de Châteauneuf avec sa camionnette Citroën. En manque de bras pour la décharger, elle passa la nuit dans ce véhicule, soigneusement remisé dans le hangar du meunier, protégée des voleurs par un rempart de sacs de farine !
Son installation fut l'occasion d'une messe solennelle de bénédiction, et la vente de médailles et de cloches miniatures souvenir, précieusement conservées plus de 40 ans plus tard.
Charlotte-Sophie repartit vers Nantes, pour être fondue et retrouver une nouvelle jeunesse sous forme d'une ou plusieurs cloches neuve(s).


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Elle fut placée du côté nord du clocher, dans une chambre de s cloches rénovée et électrifiée. C'est le mécanisme de volée qui connaît actuellement des pannes sporadiques et doit être vérifié lors de cette visite.

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Ces deux cloches sont surmontées par un lanterneau, qui diffuse une lumière tamisée et qui s'orne d'une charmante fougère, qui prospérée dans l'atmosphère ventée, humide et lumineuse .
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Terminons ici la visite, et revenons sur nos pas.
En bas, près de la porte de l'escalier, notre sentinelle endormie monte la garde de pied ferme:

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Signalons que le problème technique a été résolu et que les mécanismes de commande des cloches ont été révisés et donnent satisfaction.


Vous trouverez ces photos et bien d'autres sur le CD "Châteauneuf et sa région"
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