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LE TAILLEUR DE CORAY :

Ce tailleur, Guénolé Donnard, naquit à Coray en 1827 et y mourut en 1908, à l'âge respectable de 81 ans !

Il avait installé un atelier magasin de vente au lieu-dit Coat-Guélen.
C'était certainement un excellent tailleur car, contrairement à beaucoup de ses confrères, il n'avait pas à aller de ferme en ferme, mais travaillait chez lui.
A cette époque, le tailleur était un personnage important dans les campagnes. C'est lui qui confectionnait et cousait tous les habits et costumes des habitants.
les femmes, pour leur part, se chargeaient des broderies sur les costumes.

Ceux-ci se commandaient des mois à l'avance et leur prix en faisaisit des importants signes de richesse et une source de prestige.

Bien que le prix du drap ait beaucoup baissé à partir de 1860, et que les fils de couleur ait permis des broderies plus riches et plus variées que les rubans en fil d'argent ou d'or des années 1830-1850, un costume d'homme ou de femme était un investissement de toute une vie, généralement fait à l'occasion ou en vue d'un mariage.


LES CARTES POSTALES de VILLARD (Coll. J.Y.Péron)
On ignore à quelle date exacte le célèbre photographe Villard, de Quimper, grand éditeur de cartes postales, fit la série de clichés qui allait immortaliser ce petit tailleur et le rendre fameux dans toute le France, sous le nom de « Kemeneur » (T6ailleur en Breton) Par recoupement, il est probable que les clichés furent pris en 1901 ou 1902, au début de ses activités d'éditeur/imprimeur et publiée en 1902 ou 1903, période de grand succès commercial.
Les cartes étaient imprimées par un procédé de gélatine sur plaque de verre qui permettait d'avoir une excellente finesse de détails. Le traitement numérique permet de retrouver cette finesse en supprimant les imperfections du papier et les salissures accumulées au fil des ans.
Les cartes postales produites après 1920 utilisaient d'autres procédés (offset ou autres) qui ne donnaient pas la même finesse.
La colorisation se faisait au pinceau sur des cartes sélectionnées.
Le prix de ces cartes colorisées, très élevé, limitait leur diffusion, mais a fait qu'elles ont été en général mieux conservées.


L'ATELIER BOUTIQUE :
Bien que posées, ces deux vues exceptionnelles d'un intérieur de boutique, avec, à gauche la partie « Coiffes » et à droite la partie « couture » donne une bonne idée des standards du confort de l'époque.
On voit déjà le tailleur et son apprenti assis sur de stables surélevées. Cette position était la seule qui permettait de coudre, couper et broder commodément les lourds habits de formes diverses.


Les deus époux portaient tou les deux leur costume breton pendant le mariage. Vers 1900, la robe de mariée était très riche en broderies.
A partir des années 1920, la robe est raccourcie, mais le costume breton perdure.
A partir des années 30, sauf dans les campagnes, la mariée s'habille en blanc et le costume breton masculin ne se porte plus.


LE TAILLEUR :
Le tailleur coud (plusieurs versions) et coupe:

Le tailleur prise: mais ca le fait éternuer! Un mouchoir !
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